Charlotte L’Harmeroult imprime son autoportrait photographique coupé en deux délivrant une peinture, elle-même photographié, transformé et imprimé sur soie. La forme centrale, picturale, fait penser à l’onde thêta. Grâce aux états de consciences modifiés, l’artiste va à la rencontre d’elle-même, et cette installation faite de fils de soi(e) en témoigne. Pas de visage, ou plutôt une silhouette couverte, forte, scindée, nous invite à voir ce qu’il y a derrière elle ou à l’intérieur. Un fluide, liquide, poreux, lumineux, sensuel, embrassé et peint rappelle les quatre éléments de la nature.
Ce processus représente pour l’artiste l!impermanence de la vie. C’est une installation suspendue sur trois plans. Les deux parties photographiques au premier plan ouvre sur la peinture au second plan, pour nous hypnotiser. L’oeuvre devient mouvante, et insaisissable, elle tisse le lien avec son public. Nous entrons à l’intérieur d’une conscience, où des baisers voyagent.