Linogravure sur tissus cousu, fils et encre noire à sérigraphie.
Série réalisée pendant le deuxième confinement en Résidence à Bordeaux au Laboratoire BX en Novembre / Décembre 2020.
Deuxième confinement. En tête, l’objet le plus saisissant du quotidien est définitivement l’oreiller. « Rêver » devient le meilleur exutoire, la seule façon de voyager et d’imaginer un avenir possible. Charlotte L’Harmeroult réalise alors des taies d’oreillers de tailles et de formes standards, puis hybrides qui reprennent les couleurs et lignes de sa précédente série Les baisers qui débordent (…) L’oreiller devient le prolongement du doute et de l’espoir ou l’espace temps se déforme. Entre fermeture et ouverture avec d’un côté des lignes aux baisers prisonniers, et de l’autre, un baiser libre. L’art entre dans la vie du quotidien. Il devient objet et s’impose comme indispensable.
Avec les coussins aux formes hybrides, les lignes droites réalisées en couture sont moles. Il est possible de jouer avec elles, de se laisser embrasser, envelopper par elles. Le coussin devient objet à penser, tantôt accroché au mur, sacralisé, ou déposé sur le canapé, prêt à vous câliner, vous délivrer. Alors, Les baisers débordent dans la vie du quotidien.